Qu’est-ce que « la pratique » ?
Le Da Cheng Chuan est un Kung Fu chinois rendu populaire par Maître Wang Xiang Zhaï, appelé aussi Yu Seng (Moine de l’univers), lui-même disciple du fameux Me Guo Yun-Shen. Après avoir étudié les différents styles traditionnels, il en exprima la quintessence tant dans les principes que dans les méthodes d’entraînement.
Da cheng chuan – boxe de l’esprit
Le Da cheng chuan permet d’acquérir des aptitudes martiales remarquables et une efficacité optimale en auto-défense.
Il met l’accent sur le développement de l’énergie, de la puissance interne et de la vitalité du corps.
Ce Kung Fu comprend des pratiques de postures immobiles en simple et double appui, des mouvements lents, des danses ‘Quan Wu’, des Tuishou , des mises en situation spontanée de défense.
Grâce à un entraînement spécifique, le Da Cheng Chuan propose à chacun un chemin de transformation menant à une voie d’harmonie du corps et de l’esprit.
Le Kung Fu transmis dans nos stages et nos retraites est empreint de force et de bienveillance et répond ainsi aux souhaits du fondateur : « Santé – Efficacité – Esprit Chevaleresque »
Michèle et Christian RIBERT, Instructeurs en charge de cette transmission, ont étudié 10 années sous la direction de Maître WANG Xuan Jié Maître d’ art martiaux, érudit bouddhiste, écrivain et calligraphe.
Transmission en 2 phases
Recevoir des instructions complètes de notre École de Kung Fu se fait en 2 parties
Une transmission par le texte
Les enseignements dispensés sont issus de textes fondateurs principalement les écrits de Me Wang Xiang zhaï, quelques textes de Me Yao Zong Xun et surtout du livre ‘La Boxe de l’Esprit’ sorti Décembre 2020, écrit par Me Wang Xuanjié, avec la collaboration de Christian et Michèle Ribert.
Une transmission par le geste
Instructions des techniques, des danses et des applications martiales. Processus d’apprentissage : Les Postures, les Shilis, les 5 Eléments, le Pakua, les 5 Animaux, les 3 paumes, le Tuishou, les Danses Quan Wu à thème et la danse spontanée.
Origine du Da Cheng Chuan
Le moine de l’univers …. Retour aux sources !
Yu Seng “Le moine de l’univers” est le nom que l’on donnait en Chine au fondateur du Yi Quan ou Da Cheng Chuan, le fameux Me Wang Xiang Zhaï (1885-1963).
Né dans la province de Hébei, il fut formé par GUO YunSeng dès son plus jeune âge. Parvenu à maturité de son art, Yu Seng voyagea dans toute la Chine pour rencontrer des experts d’autres styles et parfois même relever des défis. Yu Seng constatait que beaucoup de ses contemporains semblaient s’empêtrer dans des déviances en se livrant à des démonstrations de force, de durcissement des membres ou en excellant dans les pratiques d’enchaînements rapides comme les Taolus ! A la suite de très nombreux combats victorieux avec les meilleurs experts du pays, le constat était flagrant ! Il faut revenir aux origines du Kung Fu et redorer le blason des Arts Martiaux chinois…
Me Wang Xiang zhaï, le fondateur
Me Wang Xuan Jié, son disciple
D’après Yu Seng, ce retour aux sources nécessitait un retour aux pratiques développant la force explosive grâce à la posture immobile le ‘zhan zhuang’, aux mouvements lents et la mobilisation de l’attention et de l’intention.
Le maître Yu Seng -pratiquement invaincu en combat- exprima la quintessence de sa recherche en combinant le travail linéaire du Xing Yi, les déplacements circulaires du Ba Gua et les mouvements souples et fluides du Tai Ji grâce au principe de ‘contact-adhésion-liaison-poursuite’.
Le Yi Quan ou Boxe de l’esprit était pour lui, avant tout, un art de préservation de la santé et une méthode d’auto-défense.
Il eut de nombreux disciples dont Zhang Zhanqui, Zhao Enqing , Zhang Entong, Zhao Fengyao, Yao Zong Xun et Wang Xuan Jié (le Maître de Christian et Michèle Ribert).
Le Da Cheng Chuan d’hier à aujourd’hui
L’esprit Chevaleresque
« Quant à l’honnêteté, la générosité, l’esprit de persévérance et de fermeté, le sens de la fraternité, l’habileté et la bravoure. Toutes ces qualités constituent des exigences fondamentales, indispensables à la transmission de la Boxe.
Un pratiquant qui en serait dépourvu ne pourrait jamais saisir la quintessence de cet art, même si on le lui enseignait. » Maître Wang Xiang Zhaï
Détenir - Préserver - Répandre !
Détenir
C’est à Maître WANG Xiang Zhaï que nous devons la Boxe de l’Esprit ou Yi Quan. Chercheur infatigable, il voyagea de très nombreuses années pour rencontrer les plus grands experts chinois d’Arts Martiaux vivant dans son pays ! Combattant exceptionnel, il remit en cause les pratiques martiales de son temps et ré-introduisit l’entraînement de l’esprit à travers la fameuse posture ‘Zhan Zhuang’ qu’il considérait comme étant l’essence d’un Art de Combat … Il s’employa jusqu’à la fin de sa vie à transmettre ce qu’il détenait c’est-à-dire le Da Cheng Chuan et le Yang Sheng, exercices de préservation de la santé.
Il transmit son savoir à de nombreux disciples dont Maître WANG Xuan Jié.
Préserver
Maintenir une transmission, c’est conserver une tradition de maître à disciple « comme transvaser un liquide précieux d’un vase à un autre sans perdre une seule goutte » !
Pour assurer la préservation du Da Cheng Chuan, il fallait un disciple qui avait longuement fréquenté le Maître et que celui-ci continue à pratiquer intensivement son Art. Maître WANG Shang Wen, de Datong, fut très vite reconnu comme un des successeurs les plus fidèles et les plus talentueux. C’est donc tout naturellement vers lui que se sont tournés les RIBERT pour recevoir la transmission complète du BAGUA, qu’ils n’avaient pas eu le temps de recevoir du vivant de leur Maître.
Les pieds ‘prenant racine’ permettent le développement d’une grande force dans les jambes tandis que la partie supérieure du corps doit être légère, souple et flexible.
Répandre
Malgré le fait que le Da Cheng Chuan est et restera un Art hermétique et confidentiel, certains pratiquants de Sports de Combat et d’Arts Martiaux sont attirés par l’approche peu conventionnelle de la Boxe de l’Esprit où l’entraînement mental est aussi important que l’entraînement physique.
L’objectif du Dojo YUSENG, dirigé par Christian et Michèle Ribert n’est pas tant de répandre mais de répondre, d’être disponible pour un partage, voire une transmission.
« A l’intérieur, le mental est concentré ; à l’extérieur, on ne manifeste qu’un paisible bien-être. La forme ne doit pas déséquilibrer le corps et la force ne doit pas s’émousser. C’est seulement ainsi qu’on exerce le corps entier dans le Chaos originel et que la forme devient un mouvement global » (extrait du livre ‘La Boxe de l’Esprit)
Le Yang sheng comporte un certain nombre de shili correspondant aux différentes forces contraires.
Ces techniques s’exécutent très lentement, avec un corps global afin de développer une relation étroite avec notre propre énergie, avec l’inertie de l’air et l’univers qui nous entoure etc.
Les 7 points fondamentaux de la boxe de l’esprit
Postures du pieu (zhan zhuang)
Par postures du pieu, on entend essentiellement la posture du chaos originel, ainsi que les nombreuses postures de santé ou de combat qui, toutes, dérivent de celle-ci.
Dans chaque type de posture, malgré des différences de forme et d’intention, l’objectif reste le même : entretenir la santé et développer l’aptitude au combat.
“Debout, immobile, les deux pieds bien stables, légèrement assis, les bras levés en arrondi à hauteur des épaules, on laisse le corps et le mental se détendre”
A partir de cette quiétude, l’énergie va croître, le corps va s’unifier et devenir un ensemble inséparable. C’est pourquoi une pratique quotidienne constitue la fondation de cette Boxe chinoise.”
Le Ji Ji Zhuang ou Posture de combat
Ce sont des postures qui préparent au combat. Il existe de nombreuses postures de combat mais toutes sont associées à des visualisations spécifiques (Yinian). Percuter, soulever, enlever, percer, développer la sensation que les mains ne rencontrent aucun obstacle qu’elles ne brisent.
L’épreuve de la force (shili)
Malgré le fait que le Da Cheng Chuan est et restera un Art hermétique et confidentiel, certains pratiquants de Sports de Combat et d’Arts Martiaux sont attirés par l’approche peu conventionnelle de la Boxe de l’Esprit où l’entraînement mental est aussi important que l’entraînement physique.
Lorsque, grâce aux postures immobiles, nous ressentons l’énergie circuler dans notre corps, lorsque nous éprouvons l’étrange sensation d’être planté dans le sol comme un pieu, les différents ‘shili’ permettent de mettre en mouvement cette énergie. Au fil du temps, ces différents exercices entraînent à agir en pleine conscience en exprimant la force intégrale du corps.
Le déclenchement de l’énergie ou fali
Maître Wang Xiang Zhaï disait que le Fali est le fleuron antique des Arts Martiaux chinois.
Tous les combattants qui ont affronté des Maîtres du Da Cheng Chuan ont ressenti la même et étrange douleur en réceptionnant les chocs…. Une véritable décharge électrique leur a traversé le corps !
« Pour réaliser un Fali avec un maximum d’efficacité, je dois pouvoir disposer de toute ma musculature, être dans un état ‘hors tension’ avec l’esprit ‘vide’. Puis, contractée en une fraction de seconde, cette force peut atteindre mon adversaire. » Wang Xiang Zhaï
La poussée des mains ou tuishou
Le Tuishou, c’est la méthode qui permet de vérifier si son Kung Fu est efficace. Il faut réunir 3 points essentiels :
- Avoir un bon Zhan Zhuang
- Connaître les principes de bases et les mouvements qui s’y greffent
- Ne pas perdre de vue que le but de l’exercice du Tuishou, c’est de pouvoir bouger en maintenant notre équilibre, notre synchronisation et en utilisant notre force intégrale.
Il est primordial d’unifier le corps et l’esprit…Jingsheng. Il existe un Tuishou à 1 Main, c’est le Dan Tuishou et un Tuishou à 2 Mains le Tsuan Tuishou.
Dans les 2 cas, l’exercice de « déstabilisation » du partenaire se fait en 2 phases :
- Vider la force du partenaire
- Pousser ou frapper le partenaire
« Il nous faut apprendre à écouter et adhérer à l’énergie de l’adversaire »
Le combat – San Shou
C’est l’art d’auto-défense par excellence. Le principe fondamental est de faire tout ce qui est en notre possible pour éviter le combat. Face à certaines situations, la conciliation et la non-violence s’avèrent impossibles. Les outils du Da cheng chuan permettent alors d’agir sans haine avec une farouche détermination.
En matière de combat, écoutons les propos de Me Wang XuanJié :
« Quand éclate une confrontation
Soyez imposant.
Avant le combat
Soyez détendu.
Centré dans l’espace,
Donnez des coups précis et violents.
Faites face aux attaques de partout,
Avec agilité et souplesse.
Avancez, reculez ou interceptez
Selon les circonstances.
Oubliez les méthodes,
L’instinct est maître. »
Le Quan Wu – danses martiales
La danse martiale, Quan Wu, était très populaire à l’époque des Tang. D’après certaines inscriptions retrouvées sur des pierres tombales, il semblerait que les pratiquants d’arts martiaux utilisaient les danses pour entretenir leur vitalité et développer leurs capacités à se déplacer librement dans l’espace, sans tension, sans conditionnement, l’esprit clair et sans saisie……source de l’efficacité en combat.
Stance de la Grue (Bai He Wu)
« Avancer et reculer, les bras dansent comme des ailes ondulantes. Des forces spirales naissent et se transforment dans le corps unifié. Sans chercher à déterminer à l’avance les forces et les directions mises en jeu, Se déplacer librement dans l’espace tel un corps léger porté par le vent. » Me Wang Xiang Zhaï
La stratégie du Da Cheng Chuan se définit en trois mots
Défensif / Explosif / Décisif
Défensif
« farouche »
L’intention d’origine était d’arrêter « la lance ». L’objectif des pratiquants d’aujourd’hui est de stopper la violence…celle d’autrui et la nôtre. Tout faire pour ne rien faire d’irréversible ! Conserver à tout prix une éthique inspirée du code moral du Kung Fu ancestral ou plus proche de nous du code de chevalerie !
Explosif
« fulgurant »
Sans le développement effectif de la force interne qui naît d’une pratique longue et continue de la posture Zhan Zhuang, la force explosive reste un concept et non une expérience personnelle.
Le cœur du sujet est donc une pratique d’accumulation de l’énergie par le Zhan Zhuang et non les techniques si nombreuses soient-elles !
Décisif
« foudroyant »
Peu de techniques ! Aucune pensée…Aucune méthode…Aucune stratégie…Aucune place pour la peur ! L’instinct est maître ! Le moindre contact engendre une explosion d’énergie qui foudroie l’attaquant.
Les apports de la pratique du Da Cheng Chuan au quotidien
La pratique régulière du Da Cheng Chuan permet de renforcer l’énergie interne tout en développant une plus grande sagacité. Sur le plan martial, la Boxe de l’esprit accroît nos fonctions instinctives et développe ainsi de réelles aptitudes à l’auto-défense.
Pratiquer le Da Cheng Chuan, c’est renforcer son énergie et sa vitalité tout en entraînant le corps à la coordination et à la tension-détente.
La Boxe de l’Esprit met l’accent sur la dimension spirituelle en proposant des techniques de calme mental ainsi que des visualisations nous permettant d’acquérir de plus grandes aptitudes du corps et de l’esprit !