Les grands principes du Kung Fu chinois, le Da Cheng Chuan

Qui sont les fondateurs du Dojo YU SENG ? Revenons à la source du Da Cheng Chuan en découvrant la lignée des maîtres de Christian et Michèle Ribert ! Voici un texte paru dans le magazine Dragon en 2010.

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Ce texte expose les grands principes de ce Kung Fu chinois et nous introduit directement à la pratique du Da Cheng Chuan d’hier et d’aujourd’hui.

Dix-huit années après la mort de Maître Wang Xuan Jié -le 16 Mars 2000- ses plus proches disciples français, « Michèle et Christian Ribert », créent au centre Calam le Dojo Yu Seng, dédié à la préservation et à la transmission de l’école de leur Maître, soutenus par le successeur actuel Maître WANG Shang Wen.

Loin du bruit et de l’agitation, au cœur de l’Auvergne face à la Chaîne des Puys, le centre Calam et son  Dojo Yu Seng  dégagent une impression de paix et de sérénité. L’ambiance y est toujours très chaleureuse mais il ne faut pas s’y tromper, le rythme des entraînements et des méditations n’est franchement pas de tout repos ! Cette atmosphère martiale rappelle d’ailleurs le rythme des monastères chinois d’antan, où s’harmonisaient au quotidien la pratique des arts martiaux, des postures immobiles, et de la méditation assise.

Nous avons questionné les instructeurs des lieux qui dirigent ce centre avec douceur et fermeté. 

Avant toute chose, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?

Nous sommes les parents de trois enfants et avons cinq petits-enfants adorables. Les arts martiaux sont au cœur de notre vie depuis l’enfance. Nous aimons partager, et depuis peu, nous nous sentons investis d’une tâche : transmettre le Da Cheng Chuan et réintroduire un Joyau dans les arts martiaux…les techniques de méditation debout et assise. 

Nous présenter, c’est bien sûr présenter nos cinq Maîtres ! En France, nous avons commencé notre pratique par le Judo à Orléans en 1968 sous la direction d’un professeur exceptionnel : Monsieur Le SANQUER, 6e Dan. 

Après le professorat à l’Insep, nous avons voyagé au Japon et travaillé le Kempo à Kyoto avec Me OKA, 8e Dan, qui nous a appris les subtilités techniques des clefs et torsions. En Corée, nous avons vécu à Séoul chez KO YU MIN, 8e Dan, le prestigieux Entraîneur National de Taekwondo. L’art des jambes fut notre passion. 

En Chine, ce fut la révélation… La rencontre avec Me WANG XUAN JIÉ et le Da Cheng Chuan fut immédiatement perçue comme l’aboutissement de notre recherche. Nous avons compris que ce que Maître Sawaï avait défini comme l’essence du Kung Fu, était là devant nous …enfin !!!!

 

France, Japon, Corée, Chine… N’avez-vous pas dit un jour que votre éducation martiale a traversé 5 pays et favorisé la rencontre avec Cinq Maîtres d’exception ?

Oui, mais le 5e Maître ne pratiquait pas les Arts Martiaux. C’était un Maître bouddhiste tibétain qui s’appelait Lama Guendune Rinpoché. Ce yogi d’une sagesse incomparable avait accompli plusieurs longues retraites dans les montagnes du Tibet, en tout, trente années de vie en ermitage solitaire. Nous avons suivi ses enseignements en Dordogne durant 17 ans, jusqu’à sa mort en Octobre 1997. Ce sage incarnait l’amour et la compassion. Des milliers de personnes l’ont rencontré, toutes ne sont pas devenues bouddhistes mais la plupart ont changé leur regard sur la vie. Pour ce qui nous concerne, notre regard sur les Arts Martiaux a aussi radicalement changé…. Au fil du temps, notre pratique et notre enseignement sont devenus non pas des instruments pour nous imposer aux dépens des autres, mais plutôt des outils affûtés pour servir les êtres humains avec FORCE et BIENVEILLANCE.

 

Force et Bienveillance ! C’est un peu le slogan de votre vie n’est-ce-pas ?

Tout à fait, et c’est celui de Calam et du Dojo Yu Seng aussi puisque nous y enseignons le Da Cheng Chuan qui développe la « force » interne, le Yang Sheng et la méditation qui ouvrent le cœur à la « bienveillance ».

C’est cet équilibre qui est recherché dans beaucoup d’arts martiaux, mais faute de rencontrer la bonne méthode, nous pouvons tourner en rond longtemps.

Hier, tous les arts martiaux traditionnels avaient une pratique spirituelle associée à l’aspect technique. Au Japon, le Zen a considérablement influencé les « BUDOS », en Chine, la posture debout «  Zhan Zhuang » est toujours très populaire dans certains Arts Martiaux internes. 

La méthode de Da Cheng Chuan de Wang Xuanjié a justement conservé fidèlement l’approche globale du fondateur, une approche qui attache une importance cruciale à la pratique des postures de méditation debout.

 

Quelles sont les spécificités du Da Cheng Chuan que vous enseignez ?

L’enseignement de WANG Xuanjié s’est toujours appuyé sur la transmission de son maître, et nous faisons de même en respectant les 3 caractéristiques principales de l’école :

Les postures … au « cœur » de chaque entraînement.

Le Pakua -specialité de Wang Xuanjié- omniprésent dans les Danses du Da Cheng Chuan.

L’absence de toutes compétitions « de combat et de Tuishou », totalement incompatibles avec la vision martiale du Da Cheng Chuan.

Le cœur de la pratique du Da Cheng Chuan : les postures immobiles !

  « L’essentiel est la maîtrise de la force : expulser une force homogène, toucher l’adversaire avec une partie tranchante, utiliser la force de l’univers et mettre en avant l’utilisation de la force spontanée » Wang Xiang Zhai 

C’est la posture du chaos primordial qui permet d’accumuler le Chi et d’utiliser une force homogène explosive dans le mouvement. La méthode d’apprentissage est donc assez simple. Pendant de nombreuses années, une grande partie du temps d’entraînement est réservée aux postures immobiles. Le développement et l’accumulation progressive de l’énergie interne en dépendent. Bien sûr, les shili (épreuve de l’énergie), les déplacements (bufa), clôturent toujours les entraînements quotidiens. La force croît jour après jour, et seule la continuité garantit le succès du travail postural. Chaque jour apporte une nouvelle découverte, une nouvelle sensation, une nouvelle victoire sur soi, parce qu’il faut bien le dire, le chemin est difficile mais en même temps, tellement fascinant. 

François Jullien, auteur de l’excellent ouvrage intitulé « Traité de l’efficacité » définit très bien les effets de la pratique de la posture : A la différence de l’action, qui est nécessairement momentanée, la transformation s’étend dans la durée et c’est dans cette continuité que vient l’effet. Si infime que soit le point de départ, par accentuation progressive, on aboutit au résultat des plus décisifs ; ce qui ne s’interrompt  pas est porté de ce seul fait, à se “déployer”, à “s’épaissir”, à “se densifier”, et par accumulation régulière, prend de plus en plus de consistance. Au point que cela finit par s’imposer à notre évidence sans cesser d’être naturel. Cela devient manifeste sans avoir à se montrer par la durée, transformer et faire advenir”.

Les textes du fondateur décrivent quatre Forces externes sans lesquelles il n’est pas possible d’exprimer un véritable Kung Fu. Si notre effort se poursuit inlassablement, ces mots deviennent des expériences personnelles : 

Stabilité -Densité-Homogénéité-Vigilance Extrême (Jingshen)

La stabilité  « Le corps est stable comme une cloche »

C’est se sentir ancré dans le sol, posé sur la terre, calme, présent, enraciné ! Grâce à un léger fléchissement de toutes les articulations, nous parvenons à un rassemblement de toutes nos forces, source de la stabilité du corps.

La densité  « Le corps est dense, comme rempli de petites billes de plomb »

Quand cette attention au corps s’affine, les tensions se dénouent, l’on s’abandonne et cette non-résistance nous « plombe », nous devenons indéracinables ! Nous pourrions même utiliser une image plus forte : nos pieds deviennent des aimants posés sur une plaque de fer. Maitre Wang  Xiang Zhai utilisait une autre métaphore « être comme une poupée Poussah », vous savez, ces poupées russes que l’on peut jeter dans n’importe position et qui retombent toujours sur leur base. Cette deuxième sensation est obtenue essentiellement par la détente.

Homogénéité  « Tous les muscles du corps sont coordonnés »

Quand chaque parcelle du corps est enfin reliée et unifiée, cet ensemble devient global. Nos tendons, nos articulations, notre squelette deviennent un ensemble homogène qui génère une force naturelle intégrale, force utilisée par les pratiquants du Da Cheng Chuan. 

La vigilance extrême ou Jingsheng « Les poils et les cheveux se redressent comme des épis ou des piques de lances »

Le Jing est l’essence, ou la vitalité, et le shen, l’esprit. Dans le contexte du Da Cheng Chuan, ce mot fait référence à l’esprit en tant que moteur de l’énergie vitale. Il est traduit dans ce cas par « l’énergie mentale ». C’est également le Jingsheng qui permet au Yi d’entrer en action. 

Cette vigilance de tous les instants (un état d’esprit identique à celui d’un félin prêt à fondre sur sa proie) exige une mobilisation totale du corps et nécessite donc de maîtriser notre stabilité, notre densité et notre homogénéité.

 

En écrivant ces lignes sur l’importance de la pratique des postures, une anecdote nous revient en mémoire :

« Me Wang Xuanjié enseignait d’une manière assez traditionnelle. Il montrait la posture de base, la marche et les shilis et répétait sans cesse à qui voulait l’entendre, qu’il y avait “tout” dans ces trois principes. Un jour, dans les années 90, à notre arrivée au parc des bambous à Pékin, où nous avions l’habitude de nous retrouver, nous rencontrons un petit groupe de français qui avait sollicité les enseignements du Maître. Très concentrés, les uns répétaient Peng  Chuan, d’autres Quan Chui, Long Xing etc.. Autant de mouvements qui ne faisaient pas partie de notre entraînement ! Nous voici très surpris et peut-être un peu jaloux… Nous demandons alors avec une certaine audace à Me Wang xuanjié si nous ne pouvions pas nous joindre à eux pour travailler ces techniques. La réponse fusa ‘Continuez Zhanzhuang…, il faut continuer, et ne perdez pas votre temps ! Alors, on a continué des années durant sans plus jamais le solliciter… Quand il nous jugeait prêts, souvent au moment le plus inattendu, il nous transmettait “le geste” ! Curieusement, nous étions alors prêts, non pas à comprendre mais à sentir le mouvement… Corps global, tension-détente, ancrage, homogénéité etc… tous ces mots prenaient sens de manière subite.”

Bien sûr, pendant ce long processus d’apprentissage physique et psychologique, nous avons étudié les techniques de l’école : Xing I, Shaolin, Pa Kua…, mais le cœur de la pratique reste bel et bien les postures immobiles ! Les mises en garde du fondateur sont insistantes. C’est bien de l’immobilité que va naître le mouvement. Si nous cédons à l’envie irrésistible de mettre en application nos mouvements de combat, nous pouvons assez vite nous laisser emprisonner par la diversité des techniques et plus grave encore, face à une situation concrète de combat, nous retrouver totalement incapable d’appliquer nos connaissances.

Les Danses

« Avancer et reculer, les mains dansant comme des vagues ondulantes.
 Les spirales en long et en large créent des arêtes tranchantes.
 Sans chercher à déterminer par avance la force de l’ennemi. 
Tel un corps léger qui flotte à la surface de l’eau en suivant le courant »  Wang Xiang Zhai 

Traduction Emmanuel Agletiner

C’est à ce stade que la pratique des danses va devenir importante. Il existe globalement 2 types de danses : le Jian Wu et le Quan Wu. Le Jian Wu….,Danse dite du bien-être, et le Quan wu ,…danse martiale.

L’objectif de ces danses est essentiellement d’apprendre à bouger sans tensions, sans blocages. Apprendre à se déplacer comme un animal sauvage, naturel, spontané. Nous sommes là, loin de toutes formes codifiées ou préétablies. Cette phase de l’étude du Da Cheng Chuan est passionnante et ô combien difficile …. surtout en Occident!

Ceux qui ont voyagé en Asie ont constaté non sans en éprouver une certaine gêne, à quel point nous sommes coincés ! On ne sait pas danser, on ne sait pas chanter etc….. Le regard des autres, leur jugement, nous paralysent et nous plongent souvent dans un profond malaise… En Asie par contre, on aime prendre un micro et chanter à tue-tête ses chansons favorites. Dans les parcs chinois, on danse beaucoup… toutes sortes de danses et souvent avec une aisance à faire pâlir de jalousie.

Dans l’optique du Da Cheng Chuan, danser, ce n’est certes pas bouger son corps pour rien. C’est plutôt, intensifier sa relation à l’espace, maîtriser la tension-détente, l’usage du vide et du plein, savoir se contenir et agir. 

“Le corps bouge comme le flux et le reflux des vagues,
l’intention permet de déployer la force comme si elle était immergée.
Tel un dragon nageant ou une grue qui joue dans l’eau,
Se tourner et se retourner à l’instar d’un serpent effrayé”  Wang Xiang Zhai

Traduction Emmanuel Agletiner

Dans l’optique de la danse martiale, c’est un entraînement précis et très puissant qui favorise le développement de l’attention concentrée. S’entraîner à bouger, sans peur, sans agitations, quelles que soient les circonstances que nous rencontrons. Danser, c’est en fait développer en mouvement, un esprit vaillant et intrépide…. un esprit farouche !

Il est bon de rappeler que c’est dans les années 1925, dans le Sud de la Chine, que Maître Wang Xiang Zhai a rencontré  le dernier détenteur des danses martiales en la personne de Me HUANG MUQIAO, et en a reçu la complète transmission. Le Da Cheng  Chuan de Me Wang Xuan Jié a conservé cette tradition. Il excellait dans ce domaine grâce à sa maîtrise du Pakua. On dit que lorsqu’il était défié, il offrait à son adversaire une danse avant l’affrontement décisif.. Quelle délicatesse, n’est-ce-pas ?

L’art de l’auto défense instinctive

En Da Cheng Chuan, il ne peut y avoir de place pour le jeu ou l’assaut, sans altérer l’essence martiale de ce Kung Fu.

Le Da Cheng Chuan ne favorise aucune forme de compétition en combat, pas plus qu’en tuishou. 

Concernant les Tuishous, Cheng  Man Ch’ing,  Maître réputé de Taichi Chuan, voyait les compétitions de Tuishous  comme des bousculades de deux egos! Le Da Cheng Chuan partage son avis en considérant que cela n’est d’aucune utilité et n’a aucun sens.

Son sens véritable est simplement de vérifier la force de son ‘Kung Fu” !

Concernant le combat, le Da Cheng Chuan est avant tout un art d’auto-défense destiné à protéger sa vie ou celle des autres. Il faut tout entreprendre pour éviter la confrontation, avoir une attitude qui incite à désamorcer les tensions en jeu. Si malgré les bonnes intentions, il arrive qu’une situation d’agression soit inévitable, dans ce cas de figure, l’instinct est maître !

S’il n’y avait qu’une seule règle à respecter , ce serait de ne pas avoir de règles ! Ainsi, le mouvement produit sera toujours le résultat d’un réflexe instinctif. Wang Xiang Zhai disait “le combat doit se terminer avant même qu’on y ait songé ! A la frontière entre le conscient et l’inconscient, ce qui se produit est une action spontanée d’auto-défense”.

Les techniques utilisées et autant que l’énergie foudroyante mises en jeu, ne laissent en effet pas de place aux simulations de combat appelées compétitions. Même les formules de combat très violentes du type MMA-PRIDE etc…. répondent à des règles…… un espace de combat défini, une préparation physique et psychologique, sur le plan technique un ensemble de restrictions, pas de frappe aux yeux, aux parties génitales, pas d’utilisation de griffes ou de piques.  En réalité, ces formules n’utilisent pas –bien heureusement- les seules techniques réellement capables de mettre fin à une situation hautement périlleuse. Bien entendu, dans les cas mentionnés PRIDE, UFC etc… Ce qui compte, c’est avant tout d’offrir un spectacle violent donnant l’impression d’efficacité. Nous savons que les participants se blessent souvent les uns les autres, mettent assez vite fin à leur carrière, se réservent des lendemains douloureux et une vieillesse improbable.

Le plus intéressant est de constater que les abandons sont souvent occasionnés par des accidents dûs à une “maladresse” d’un des combattants, ici un malencontreux coup à l’œil, là une frappe imprécise qui atteint les parties génitales…. Ce sont justement des techniques de ce genre, inspirées des combats d’animaux, qui sont utilisées en Da Cheng Chuan ….griffes, tranchants, piques, paumes etc… 

Mais me direz-vous, il est impossible d’expérimenter concrètement cette “méthode de la non-méthode” sans porter un réel préjudice à son adversaire ! Croyez-vous qu’il soit possible pour deux pratiquants de IAIDO de s’affronter avec des sabres réels ? Pour eux bien sûr, la compétition et toutes formes d’assauts sont impossibles. Il en est de même pour le Da Cheng Chuan originel.

Quand un expert de Da Cheng Chuan est questionné au sujet de l’efficacité, il évoque d’abord la santé de l’individu. Personne ne peut être efficace durablement sans entretenir son capital santé. Les postures de méditation debout sont des pratiques de renforcement de l’énergie, reconnues aujourd’hui pour leur fiabilité. Ensuite, comme il est très difficile de comprendre la manifestation de l’énergie interne, des exemples hors contexte nous sont proposés pour illustrer l’énergie déployée pendant un affrontement.

Nous aurions tous des exemples aussi divers que variés de situations à fournir dans ce domaine, où une énergie extraordinaire a sauvé la vie d’un homme ou celle d’autrui. Par exemple, le cas d’une femme de constitution fragile, qui, prise de panique, soulève à bout de bras une voiture écrasant son enfant….  celui d’un père de famille voyant son fils attaqué par plusieurs agresseurs qui va engager un combat sans merci et parvenir à sauver son garçon.

En 1970, nous avons nous-mêmes assisté à une situation stupéfiante. “Notre professeur de Judo, Monsieur Le Sanquer, grand spécialiste de Ne Waza – combat au sol- a été arraché du sol alors qu’il tentait de maîtriser un de ses jeunes élèves de 16 ans en pleine crise d’épilepsie.” D’où venait cette force herculéenne ?

Il n’est pas nécessaire de mystifier nos amis chinois, en leur attribuant des pouvoirs surnaturels développés dans les monastères légendaires perchés dans les montagnes sacrées. Nous devons simplement être convaincus que nous possédons tous ce potentiel énergétique, tous sans exception, et aujourd’hui, nous savons que cette pratique du Zhan Zhuang procure de réels bienfaits sur la santé et a des effets remarquables sur l’efficacité en self défense. …Ce qu’un homme pense (qu’il est), il le devient ! 

Mais revenons au Dojo Yu Seng, comment vous est venue l’idée de créer ce Dojo ?

Me Wang XuanJié  nous disait souvent : “Un jour, je vais quitter Pékin pour m’installer en périphérie. Je souhaite créer un petit temple pour enseigner le Da Cheng Chuan et la méditation”. La mort l’a emporté brutalement, mais son projet s’est bel et bien réalisé… en France, et précisément en Auvergne !

Quels sont les rythmes au Dojo?

Les rythmes à Calam sont ponctués d’entraînements, de pratiques, de détente et d’échanges… Cette atmosphère peut rappeler l’univers d’un  Shaolin d’hier, en tout cas pas celui de l’après-Jeux Olympiques  2008.  Il est à noter que la pratique des postures énergétiques n’a jamais été exclusivement réservée au Da Cheng Chuan. En Chine, Me Wang  Xiang Zhai , comme Me Wang Xuan Jié par la suite, recevaient à leurs entraînements des pratiquants de tous horizons.

Nous avons rencontré, parmi les élèves de notre Maître des boxeurs chinois de boxe anglaise, des karatékas, des lutteurs, des moines taoîstes et de Shaolin, des judokas etc….Ceux-ci travaillaient uniquement la posture du chaos primordial comme entraînement mental et comme moyen de renforcer l’énergie vitale.

Nous recevons nous-mêmes au Dojo Yu Seng un public très diversifié qui ne vient pas obligatoirement pour pratiquer le Dachen Chuan, mais pour travailler les postures énergétiques  ou la méditation afin d’enrichir leur propre pratique martiale et renforcer leur force interne.

 

Nous arrivons au terme de ce reportage. Un dernier mot ? 

« Plantez des graines positives

Œuvrez pour les générations futures »

Cette citation de Guendune Rinpoché conclura ce reportage. Notre enseignement du Da Cheng Chuan et l’existence du Dojo Yu Seng s’inscrivent dans cette vision…. Agir dans le monde avec Force et Bienveillance !

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